Vladimir Poutine maître du destin énergétique des européens ? EUR Le Vice-Président du Comité de supervision et membre du directoire de la Banque Centrale Européenne Frank Elderson s’est hier exprimé quant aux récentes hausses record des prix de l’énergie. Il a affirmé que l’institution suivait celles-ci avec une grande attention, malgré le fait que la Présidente Christine Lagarde a bien souligné plus tôt cette semaine qu’elles restaient hors du contrôle de la banque centrale. Selon lui, cette forte inflation reste un épiphénomène qui ne devrait perdurer à moyen terme, lorsque les goulots d’étranglement au niveau de l’offre seront calmés. Dans ce contexte de crise énergétique le Président russe Vladimir Poutine a suggéré que la Russie pourrait stabiliser le marché en augmentant les livraisons à « un niveau record », confirmant un peu plus la dépendance de la région à la Russie (responsable d’un tiers de l’approvisionnement du gaz en Europe) et la nécessité de diversifier ses fournisseurs. Poutine a d’ailleurs accablé les décisions européennes puisque selon lui les décideurs n’auraient pas conclu suffisamment de contrats de livraison à long terme avec Moscou, entrainant une multiplication par 10 du prix du gaz par rapport à l’année dernière. Certains en Europe comme aux États-Unis accusent d’ailleurs la Russie de chantage, puisqu’elle aurait décidé délibérément de ne pas ouvrir suffisamment les robinets afin d’obtenir la mise en service rapide de son controversé gazoduc Nord Stream 2 vers l’Allemagne. Ce climat économique tendu en Europe s’est illustré hier en Allemagne avec l’annonce de la production industrielle, en déclin de 4% au moins d’août, largement affectée par les pénuries d’approvisionnement dans le monde. Un chiffre catastrophique puisque le consensus s’attendait seulement à une contraction de 0.4%. GBP Hier a été annoncée par Halifax la plus importante augmentation mensuelle des prix des logements au Royaume-Uni depuis près de 15 ans. Ces derniers étaient en croissance de 1.7% entre août et septembre, contre 0.8% la période précédente, capitalisant sur les dernières semaines du stimulus fiscal offert par le gouvernement pour dynamiser le marché durant la pandémie. Ce mécanisme ayant pris fin le 30 septembre la demande a atteint son paroxysme à ce moment précis. USD Outre-Atlantique un accord temporaire a été trouvé entre démocrates et républicains au sénat pour relever le plafond de la dette de 480 millions de dollars. Le vote est ainsi passé à 50 voix contre 48 et les États-Unis parviennent ainsi à éviter le risque d’un défaut de paiement jusqu’à début décembre… Un réel soulagement pour les marchés qui s’est traduit par de très bonnes performances des indices boursiers majeurs. Le projet de loi devra tout de même être approuvé par la Chambre des Représentants mardi prochain. Autre bonne nouvelle, les inscriptions au chômage sont parues en recul et même en-dessous des attentes, à 326 000 nouveaux inscrits alors qu’elles étaient prévues à 348 000. Le marché de l’emploi aux États-Unis semble se solidifier progressivement et viendra solidifier le renfort du dollar constaté depuis quelques semaines. L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE 14h10 : Discours de Lagarde (BCE) (EUR) 14h30 : Salaire horaire moyen (USD) 14h30 : Création d’emplois non-agricoles (USD) 14h30 : Taux de chômage (USD) 15h00 : Discours de Panetta (BCE) (EUR)