Vaccins : Johnson savoure, Biden s’inquiète, l’Europe prend son temps !

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Le Ministre français de la Santé Olivier Véran indiquait mardi soir les nouvelles mesures sanitaires qui viendront s’appliquer dès le 2 janvier. Il s’agira donc de « proposer une extension du couvre-feu, qui au lieu de démarrer à 20h00, démarrera à 18h00 dans l’ensemble des territoires dans lesquels ça s’avèrera nécessaire ».

L’Allemagne enregistrait pour la première fois un bilan de décès journaliers liés au Covid-19 à quatre chiffres, avec 1 129 personnes disparues. Plusieurs officiels, dont la Chancelière Angela Merkel, estiment qu’un renforcement des restrictions est plus que probable. 42 000 personnes ont pour le moment été vaccinées dans le pays et le gouvernement fédéral espère distribuer plus de 1.3 millions de doses d’ici la fin d’année, et environ 700 000 par semaine à partir de janvier.

Hier, la Présidente de Commission Européenne Ursula von der Leyen a annoncé que l’Union européenne venait de commander 100 millions de doses supplémentaires du vaccin de Pfizer et BioNTech. Cela portera le total de doses achetées par le bloc à 300 millions. Rappelons que chaque vaccination par ce produit nécessite deux doses. D’ailleurs, l’Union Européenne a été sollicitée à plusieurs reprises pour que les flacons du vaccin, qui actuellement sont utilisés en cinq doses selon les instructions de l’Agence Européenne des Médicaments, puissent être utilisés désormais en six doses ; c’est-à-dire qu’une dose inférieure pourrait suffire pour générer la bonne quantité d’anticorps et qu’avec une même quantité de produit c’est donc 20% de personnes supplémentaires qui pourraient être vaccinées. Cette pratique est déjà mise en œuvre dans d’autres pays.

En parallèle, l’Agence Européenne des Médicaments avertissait par l’intermédiaire de son Vice-Directeur Exécutif Noël Wathion que le vaccin 100% anglais développé par AstraZeneca et l’Université d’Oxford ne serait vraisemblablement et malheureusement pas autorisé en janvier, en expliquant avoir besoin de « données additionnelles » car « pour le moment AstraZeneca a seulement fourni des données sur ses essais cliniques ». De plus, le laboratoire doit encore soumettre sa candidature formelle. Un réel coup de tonnerre, puisque ce matin les autorités anglaises approuvaient de leur côté ce produit. Wathion commentait la nouvelle en expliquant ne pas savoir « quelles données AstraZeneca a fourni aux autorités britanniques ». La Commission Européenne a d’ores-et-déjà acheté 300 millions de doses de ce vaccin, avec une option d’achat supplémentaire de 100 millions. Ce vaccin est également inoculé en deux doses.

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Le Royaume-Uni atteignait ce mardi un record de contaminations de coronavirus sur une seule journée, avec 53 135 cas identifiés. Le nombre d’hospitalisations est lui encore plus important que lors du pic de la première vague au printemps dernier.

Le Secrétaire d’État à la Santé Matt Hancock officialisait aux micros de la BBC le fait que les injections du vaccin d’AstraZeneca et l’Université d’Oxford débutera lundi prochain, avec « des centaines de milliers de doses » déjà prêtes. Le gouvernement britannique a commandé 100 millions de doses de ce vaccin. Matt Hancock déclarait également « être confiant » que le pays puisse « vacciner suffisamment de personnes vulnérables d’ici le printemps pour enfin observer la route qui permettra de sortir de cette pandémie ». Le Premier Ministre Boris Johnson commentait également la nouvelle : « un triomphe pour la Science britannique ».

Pascal Soriot, directeur du géant pharmaceutique, expliquait que le vaccin « s’est montré efficace, bien toléré, simple à administrer et est fourni par AstraZeneca sans profit réalisé ». Il ajoutait également que celui-ci devrait se montrer efficace contre la variante du virus largement observée depuis quelques semaines outre-Manche.

Enfin, Matt Hancock déclarait également que de nouvelles mesures de restriction seraient annoncées prochainement.

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Le Président américain Donald Trump a multiplié les attaques contre les membres de son propre parti républicain, qu’il a qualifié de « pathétiques », semant de plus en plus le trouble dans son camp. Cette réaction est liée au fait que des parlementaires républicains se soient rangés du côté des démocrates pour rejeter le véto du Président concernant le vote du budget de la défense. Une première dans l’ère Trump.

Pendant ce temps, le Président-élu Joe Biden a déploré les retards dans la distribution des vaccins. En effet, à ce jour près de 2.1 millions d’américains auraient reçu la première injection de l’un des deux vaccins autorisés (Pfizer/BioNTech et Moderna), ce qui est bien loin de l’objectif présenté par l’administration Trump qui avait promis que 20 millions de personnes seraient vaccinées d’ici la fin de l’année.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

  • 14h30 : Balance commerciale (USD)