Pour la première fois depuis 100 ans, la Russie en défaut de paiement !

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D’après les informations relayées par les médias russes hier le Président Vladimir Poutine visitera cette semaine le Tadjikistan et le Turkménistan pour ce qui sera son premier voyage international depuis le début de l’agression de l’Ukraine. Rappelons que depuis quelques mois la Russie cherche à renforcer ses liens avec d’autres puissances, telles que l’Inde et la Chine, alors que les tensions avec l’Ouest sont à leur plus fort niveau depuis la fin de la Guerre Froide. Poutine rencontrera aussi également dans la foulée le Président indonésien Joko Widodo à Moscou. L’Indonésie est le pays qui préside actuellement le G20 et la présence du chef d’État russe au prochain sommet du G20 à Bali en novembre est encore incertaine. Sur ce sujet d’ailleurs le Chancelier allemand Olaf Scholz déclarait ce matin qu’il n’avait pas encore pris sa décision concernant sa participation au prochain sommet du G20 en cas de présence de Poutine – tout en précisant qu’il était important de ne pas « torpiller » la réunion.

D’après les déclarations de ce matin d’un officiel américain en marge du sommet du G7, de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie seront annoncées mardi, notamment concernant un prix maximum imposé sur le pétrole russe. Cette décision a été prise avec le « double-objectif d’attaquer directement les revenus de Poutine mais aussi pour minimiser les conséquences économiques sur les économies du G7 » expliquait-il ainsi.

En parallèle, des créanciers taiwanais détenant de la dette russe ont expliqué ce matin n’avoir pas reçu le paiement d’intérêts dus le 27 mai payables en euros et en dollars, alors que la période de grâce d’un mois expirait hier soir. Les créanciers ont par ailleurs bien précisé « l’impossibilité de payer cette dette en rouble à la place ». Cette déclaration officialise ainsi le premier défaut russe depuis la révolution bolchévique, soit il y a plus de 100 ans, démontrant ainsi l’efficacité des sanctions imposées par l’Ouest sur l’économie russe puisque le pays est de plus en plus isolé de la scène internationale, notamment concernant sa capacité à convertir ses roubles dans d’autres monnaies. Cette situation devrait assez logiquement faire exploser le coût des futurs financements recherchés par la Russie. Rappelons qu’avant sa déclaration de guerre, la dette du pays était qualifiée par les différentes agences de notation comme étant « investissables » (et donc hors des catégories dites spéculatives présentant un niveau de risque élevé).

GBP

Le Premier Ministre britannique Boris Johnson a expliqué lors d’une interview à la BBC News que le nouveau protocole nord-irlandais dans le cadre du Brexit pourrait être entériné d’ici la fin de l’année si « le Parlement le veut bien ». Dans les faits, de nombreux parlementaires estiment que le processus pourrait durer bien plus longtemps puisque la législation pourrait être bloquée par la Chambre des Lords, où le gouvernement ne dispose pas de la majorité et où une partie de celle-ci considère que la démarche enfreint le traité international engageant le Royaume-Uni avec l’Union Européenne.

USD

Le Président de la Fed Jerome Powell a annoncé vendredi que la banque centrale américaine n’excluait pas une récession suite à la forte montée des taux d’intérêts entreprise ces derniers mois.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

20h30 : Discours de Lagarde (BCE) (EUR)
21h00 : Discours de Schnabel (BCE) (EUR)