Les négociations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni avancent-elles enfin ? EUR Sur la seule semaine dernière, 322 000 cas de COVID-19 ont été détectés en France, soit une augmentation de 20% par rapport à la précédente. La propagation du virus continue donc, et l’efficacité du confinement mis en place fait débat. D’un point de vue économique, la Banque de France estime que la chute d’activité pour le mois de novembre s’élèvera à 12% en comparaison au niveau pré-pandémie. Ce matin Angela Merkel affirmait que le Président américain entrant Joe Biden connaissait bien l’Allemagne et ajoutait qu’il était crucial de continuer à travailler sur les relations entre l’Allemagne et les États-Unis, notamment pour tacler les problèmes liés à la pandémie, au changement climatiques et au terrorisme. Le Ministre de l’Économie allemand Peter Altmaier expliquait lui qu’il y a « des grands espoirs que les élections présidentielles mènent à un retour d’un engagement multilatéral du commerce international ». Enfin, le Responsable du Commerce européen Valdis Dombrovskis déclarait lui que « des premiers contacts ont été entrepris, notamment pour discuter les problèmes liés au commerce ». Il concluait en expliquant être « prêt à suspendre à tout moment les barrières douanières si les États-Unis en font de même ». De quoi amorcer un changement conjoncturel après plusieurs années d’intenses guerres commerciales à travers le globe ? GBP Boris Johnson s’est montré optimiste hier soir quant à l’éventualité de conclure un accord commercial avec l’Union Européenne en expliquant avoir « toujours été pour » avec ses « amis et partenaires européens ». Il ajoutait même que « les grandes lignes sont assez claires ». Malgré tout, conclure un accord d’ici la mi-novembre semble désormais compromis au regard de l’avancement des négociations. Le Royaume-Uni semble pourtant sincère dans ses démarches puisqu’il semble prêt à faire des concessions sur le domaine de la pêche, qui a été jusqu’ici l’un des point de friction majeur. C’est en tout cas ce que laisse suggérer les propos tenus ce lundi matin par le Secrétaire britannique à l’Environnement George Eustice : « il y a désormais de la bonne volonté des deux côtés de faire avancer les choses ». Il ajoutait que le pays a toujours été « ouvert à une approche cohérente » sur la pêche, en soulignant qu’il reste à déterminer dans quelle mesure les deux blocs pourraient partager leurs eaux. La pêche, seule, n’a contribué qu’à 0.03% du PIB britannique en 2019, mais en regagner le contrôle total serait un symbole de souveraineté nationale retrouvée pour les « brexiters ». Sur le même sujet, le Ministre des Affaires Étrangères irlandais Simon Coveney déclarait ce matin que la victoire de Joe Biden pourrait être un tournant des négociations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne puisque « Joe Biden est un ami de l’Irlande » et qu’il a « pris le temps au milieu de sa campagne pour émettre un avis très clair sur le fait qu’il est important d’éviter à tout prix une frontière dure » entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Enfin, il concluait sur le fait que « la relation entre Donald Trump et Boris Johnson était très bonne et il y avait de nombreuses discussions pour un accord rapide entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni. Maintenant que Joe Biden va devenir le nouveau Président, cela va pousser le Premier Ministre à prioritiser les problèmes irlandais ». USD La Russie déclarait ce lundi matin qu’elle attendrait les résultats officiels des élections présidentielles américaines avant de les commenter, en soulignant qu’elle avait noté que Donald Trump aurait recours à de nombreux recours judiciaires liés au vote. « Le Président Poutine a répété de nombreuses fois qu’il témoignerait son respect quel que soit le choix des américains » déclarait le porte-parole du Kremlin. La Chine semble d’ailleurs suivre la même ligne de conduite, en voulant rester le plus loin possible d’une énième controverse avec les États-Unis. Du côté de la pandémie, les États-Unis devenait dimanche le premier pays à dépasser la barre des 10 millions de cas recensés, d’après un comptage Reuters. Le même jour, le nombre de cas mondiaux dépassait les 50 millions. Joe Biden va réunir dès aujourd’hui une équipe d’experts pour examiner les potentialités s’offrant à lui pour lutter contre le COVID-19, afin d’être prêt lorsqu’il prendra le contrôle du pays en janvier. L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE 12h00 : Discours de Mersch (BCE) (EUR) 15h00 : Discours de Haldane (BoE) (GBP) 19h30 : Discours de Mester (Fed) (USD)