L’Union Européenne se penche sur le vaccin russe Sputnik V !

EUR

Depuis la fin du mois de février les membres de la Banque Centrale Européenne pointent du doigt l’indésirable hausse des taux obligataires, qui se traduit par une hausse du coût de financement pour les pays de la zone euro. Rappelons que dès le début de la pandémie, en mars 2020, l’institution avait pourtant tout fait pour lutter contre la hausse du coût de financement pour les nations européennes, en mettant en place un programme d’urgence d’achats d’obligations. En effet, en achetant en masse des obligations européennes, la banque centrale augmente artificiellement la demande sur cette classe d’actifs et permet donc aux pays de se financer à moindre coût … puisqu’ils trouvent davantage de prêteurs ! Si cela ne semble plus être suffisant depuis quelques jours pour endiguer cette flambée du coût de l’emprunt, le Président de la Bundesbank Jens Weidmann déclarait hier lors d’une interview à CNBC que la Banque Centrale Européenne avait la capacité d’augmenter les achats d’obligations dans le cadre de ce programme. Une telle mesure pourrait potentiellement affaiblir l’euro…

Ce matin l’Agence Européenne des Médicaments annonçait qu’elle avait commencé à étudier les données du vaccin développé par l’Institut Gamaleya de Russie, le Sputnik V. D’après le très sérieux journal médical The Lancet, celui-ci serait efficace à 92%. La Russie estime que le bloc pourrait approuver le vaccin d’ici la fin du mois.

Le Premier Ministre français Jean Castex et le Ministre de la Santé Olivier Véran vont tenir une conférence de presse ce soir à 18 heures afin de faire le point sur les nouvelles mesures mises en place pour endiguer la propagation du Covid-19 et des variants.

GBP

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la présentation du budget britannique d’hier était très attendue ! Le Ministre des Finances Rishi Sunak a exposé une batterie de mesures de soutien qui devraient permettre d’aider le pays à traverser ce qui pourrait être le dernier confinement. Celles-ci permettront une transition avant un retour à la normale d’ici quelques mois, et de ce fait s’atténueront au fil des mois. Dans une démarche de transparence, il a aussi expliqué comment il comptait s’y prendre pour redresser les finances du pays après les énormes dépenses engagées pendant la crise. Cela passera par une augmentation de la taxation des entreprises réalisant plus de £250 000 de profits, le taux passant de 19% à 25%. Cette mesure sera effective d’ici 2023.

De son côté Silvana Tenreyro, membre du directoire de la Bank of England, a déclaré hier qu’il n’y avait aucune preuve viable qu’appliquer des taux directeurs négatifs puisse affaiblir l’économie britannique plutôt que de la stimuler. Elle avait déjà déclaré par le passé que ce qu’il se passe en zone euro, où la Banque Centrale Européenne applique elle-même cette stratégie, suggère que des taux d’intérêt négatifs sont potentiellement un mode opératoire viable pour dynamiser la croissance et l’inflation au Royaume-Uni.

USD

Alors que le Sénat, contrôlé par les démocrates, espère un vote final plus tard cette semaine pour le plan d’aide de 1 900 milliards de dollars du Président Joe Bien, certains changements sont toujours en cours. En effet, samedi dernier la Chambre des Représentants avait donné son aval pour qu’un chèque de 1 400 dollars soit versé à tous les américains gagnant moins de 100 000 dollars par an (ou les ménages gagnant moins de 200 000 dollars par an). Désormais le Sénat estime que celui-ci ne pourrait concerner que les américains gagnant moins de 80 000 dollars (ou les ménages gagnant moins de 160 000 dollars). C’est donc 9 millions de ménages de moins qui toucheraient cette aide financière directe du gouvernement. Pour autant, 200 millions d’adultes et 80 millions d’enfants seraient toujours bénéficiaires. Le débat commencera dès aujourd’hui au Sénat !

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

14h30 : Inscriptions hebdomadaires au chômage (USD)
18h05 : Discours de Powell (Fed) (USD)