L’inflation en zone euro au plus haut depuis … 2008 ! EUR Le dernier rapport publié par l’Insee affiche un rebond de 1% de la consommation des ménages en France au mois d’août, tirée par les achats alimentaires (+3.1%) et les dépenses d’énergie (+0.6%), alors que celle-ci avait chuté de 2.4% en juillet. Du côté des achats de bien fabriqués, on constate une nouvelle baisse de 0.6% après un recul de 2.8% en juillet. Cela est notamment vrai pour les dépenses d’habillement-textiles qui avaient enregistré -7.9% en juillet et constatent désormais une baisse de 1.5%. Ce phénomène est évidemment symptomatique de la période de transition qui s’installe après l’euphorie liée à la fin des mesures de confinement. Alerte évènement majeur ! Paraissait ce matin l’inflation dans la zone euro pour le mois de septembre, à 3.4%, une lecture supérieure de 0.1 point au consensus des économistes interrogés par Reuters. Celle-ci est donc désormais à son plus haut niveau depuis … septembre 2008 ! L’accélération s’explique en grande partie par l’envolée des prix de l’énergie ainsi qu’aux goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement. L’inflation pourrait même augmenter à 4% d’ici la fin d’année et atteindrait ainsi symboliquement deux fois l’objectif de la Banque Centrale Européenne. Dans l’optique où ce phénomène venait à s’installer dans la durée, l’institution serait poussée à agir prématurément. Si pour l’instant Christine Lagarde, sa Présidente, envisage que cette pression ne soit effective qu’à court-terme, on sait que son homologue américain Jerome Powell évoque de plus en plus l’hypothèse d’un phénomène durable. Cela a d’ailleurs fortement bénéficié à la vigueur constaté sur le dollar récemment. De nombreux économistes expliquent que les banques centrales pourraient actuellement sous-estimer le risque inflationniste. Les prochaines semaines risquent d’être agitées sur le marché des devises ! GBP La livre sterling a repris des couleurs ce matin après avoir souffert quelques jours en raison de la crise d’approvisionnement constatée outre-Manche. En cause de cette reprise, les très bons indicateurs manufacturiers du mois de septembre publiés ce matin au-delà des attentes. Cela fait également suite à la publication hier du PIB britannique pour le deuxième trimestre 2021. Ce dernier s’affichait à 5.5% alors que les économistes attendaient une croissance de 4.8% seulement. C’est donc deux très bonnes nouvelles pour l’économie britannique, alors que tous les économistes redoutaient déjà un essoufflement de la reprise économique après la parution de nombreux indicateurs en demi-teinte. Néanmoins, le risque considérable d’une hausse du chômage pèse toujours. En effet, le programme de chômage partiel du gouvernement britannique mis en place durant la pandémie prenait fin hier et près d’un million de travailleurs sont sous le joug d’un licenciement. USD C’était très attendu : la Représentante américaine au Commerce Katherine Tai a dévoilé dans un communiqué paru hier que la stratégie de l’administration Biden à propos des relations commerciales avec la Chine sera rendue publique dès lundi. Tai prononcera ainsi un discours en direct de Washington et évoquera les nombreux points de contentieux latents. De son côté, le Président de la Fed d’Atlanta Raphael Bostic s’est montré hier très optimiste puisqu’il estime que le pays sera en situation de plein-emploi dès l’année prochaine grâce à une croissance faste. Il anticipe également une première remontée des taux directeurs dès 2022, et trois nouvelles hausses en 2023. Rappelons que la croissance américaine peut se targuer d’une excellente progression de +6.7% au deuxième trimestre 2021. L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE 14h30 : Chiffres sur la consommation des ménages (USD) 16h00 : PMI manufacturier (USD) 17h30 : Discours de Schnabel (BCE) (EUR) 19h00 : Discours d’Harker (Fed) (USD)