L’Eurogroupe passe en revue les règles du traité de Maastricht EUR Nous apprenions vendredi que l’inflation annualisée allemande avait atteint 3.9% en août, enregistrant ainsi son plus haut niveau depuis décembre 1993. Cette évolution reste bien supérieure aux objectifs de la Banque Centrale Européenne qui vise le seuil des 2%. C’est notamment la hausse des prix de l’énergie qui explique cette hausse. Cette dernière reste d’ailleurs à tempérer puisque sur un rythme mensuel, l’inflation est de … 0% (contre 0.9% en juillet). Est-ce un signe que celle-ci est bien temporaire et que la relance n’est pas totalement à prendre pour acquis ? Quoiqu’il en soit Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne, rappelait ce matin que l’inflation devrait « selon toute probabilité » ralentir en 2022 et que l’institution agira si cela n’est pas le cas. Les Ministres des Finances de l’Union européenne se sont réunis vendredi et samedi à Brdo, en Slovénie, et ont échangé sur une modification des règles de discipline budgétaire afin de mieux s’adapter aux réalités économiques actuelles. Ces règles n’ont pas été modifiées depuis le traité de Maastricht en 1992, qui impose notamment de maintenir la dette publique en-dessous de 60% du PIB et un déficit sous les 3%. Cette réunion s’inscrit dans un contexte où la zone euro a vu au cours du premier trimestre 2021 sa dette publique dépasser les 100% du PIB pour la première fois. Le Vice-Président de la Commission Européenne Valdis Dombrovskis a ainsi déclaré qu’il était nécessaire de mettre en place une trajectoire de réduction de la dette réaliste pour tous les États membres et de trouver un équilibre entre la viabilité budgétaire et la nécessité de soutenir la reprise économique. Il a ainsi mis en exergue la nécessité de protéger les investissements gouvernementaux, à l’inverse de ce qui avait été fait avec les politiques d’austérité lors de la crise précédente. GBP La croissance au Royaume-Uni a considérablement ralenti en juillet, avec une hausse du PIB de 0.1% seulement, après une évolution plus soutenue de +1% pour le mois de juin. Le pays a connu en ce début d’été un pic de contaminations au COVID-19 après la levée des restrictions face à la pandémie et l’importante propagation du variant Delta. Cette hausse des cas a conduit des millions de britanniques à se retrouver contraints à l’isolement, perturbant le fonctionnement du système économique. L’Organisme National des Statistiques a ainsi indiqué que la croissance avait été tirée en juillet par une hausse de la production de 1.2% mais pénalisée par la construction, qui s’est encore contractée pour le quatrième mois consécutif alors que les analystes s’attendaient à une évolution positive. De plus, les pénuries de main d’œuvre constatées dans nombre de pays à travers le monde sont aggravées au Royaume-Uni par le Brexit, qui complique l’entrée de travailleurs étrangers dans le pays. USD Les prix à la production américains en rythme annualisé étaient publiés en hausse de 8.3% pour le mois d’août, dépassant légèrement les attentes des économistes. C’est la hausse annuelle la plus élevée observée depuis novembre 2010. Cette croissance hallucinante devrait évidemment se ressentir prochainement au niveau des consommateurs finaux, et cela laisse envisager une éventuelle action de la Fed en conséquence. L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE 13h00 : Rapport mensuel de l’OPEP (USD)15h30 : Discours de Lagarde (BCE) (EUR)