EUR

Il semblerait que les investisseurs constatent la disparité grandissante dans la gestion de la pandémie entre les États-Unis et le vieux continent. Alors que la campagne de vaccination bat son plein sous le nouveau gouvernement Biden, le bloc peine à obtenir des doses depuis de nombreuses semaines. L’Union Européenne semble être en retard dans cette course, alors que les mesures sanitaires se resserrent et que son voisin britannique a déjà vacciné presque 10% de sa population. En conséquence, l’euro s’échangeait ce matin à son plus bas niveau contre le dollar depuis deux mois. Contre la livre sterling, la monnaie unique est à son plus faible niveau depuis le mois de mai. La tendance baissière pourrait donc continuer dans les semaines et mois à venir si rien n’est fait en Europe pour se mettre au niveau.

GBP

Le Secrétaire d’État à la Santé Matt Hancock déclarait ce matin qu’il était important que le pays tacle dès maintenant les nouveaux variants du virus repérés, notamment la forme sud-africaine. « C’est absolument critique de les trouver et de les écraser » expliquait-il ainsi de manière très imagée sur Sky News. Rappelons que le gouvernement a intensifié ces derniers jours son programme de tests et de traçage dans cette optique.

Pour autant Andrew Pollard, Responsable des vaccins pour l’Université d’Oxford, déclarait ce matin que les vaccins devraient pouvoir offrir à long terme la protection nécessaire contre les formes graves de la maladie. En effet, malgré les mutations observées, il estime que le virus va « évoluer pour continuer à se transmettre entre les individus » davantage que d’évoluer « pour nous faire du mal » (ndlr : c’est-à-dire pour développer des formes sévères). C’est d’ailleurs ce qui est actuellement observé au Royaume-Uni, où le nombre important de contaminations n’est pas forcément synonyme d’une hausse de la mortalité.

Pollard déclarait également que le vaccin de l’université, co-développé avec AstraZeneca, octroie une bonne réponse immunitaire aux personnes âgées, même s’il persiste un manque de données pour déterminer le pourcentage exact de son efficacité. Cette déclaration survient après que les commentaires du Président français Emmanuel Macron qui a dit que le produit serait « quasi-inefficace » pour les plus de 65 ans. Pollard expliquait lui que « la réponse immunitaire chez les adultes plus âgés est très semblable à celle des adultes plus jeunes » et que « la protection constatée va dans la même direction et est d’une magnitude similaire ». Il soulignait également le fait que l’Agence Européenne des Médicaments a de son côté bel et bien approuvé le produit pour toutes les tranches d’âges.

USD

Le Ministre américain en charge de la Coordination contre le Covid-19, Jeff Zients, annonçait hier qu’un programme de vaccination en pharmacie sera lancé dès le 11 février. Ainsi, 1 million de doses seront disponibles dans 6 500 pharmacies. Lorsque les stocks de produits grandiront, le programme pourrait s’étendre à 40 000 pharmacies. Ces chiffres viennent s’ajouter aux 10.5 millions de doses hebdomadaires que le gouvernement fédéral prévoit d’envoyer aux différents États et territoires américains pour les trois prochaines semaines. Les 6 500 pharmacies sélectionnées initialement l’ont été pour améliorer l’accès au vaccin dans les zones plus difficiles à atteindre et parmi les communautés plus vulnérables socialement, expliquait Zients. Enfin, il ajoutait que la violente tempête hivernale qui a frappé la côte est du pays cette semaine n’a pas ralenti les livraisons de vaccins mais a forcé la fermeture de certains sites de vaccination et réduit les horaires d’ouverture d’autres.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

14h15 : Créations d’emplois non agricoles ADP (USD)
15h45 : Indice PMI des services (USD)
17h45 : Discours de Wuermeling (Bundesbank) (EUR)
18h30 : Discours de Buch (Bundesbank) (EUR)
19h00 : Discours de Bullard (Fed) (USD)
20h00 : Discours de Harker (Fed) (USD)
23h00 : Discours d’Evans (Fed) (USD)
23h00 : Discours de Mester (Fed) (USD)