Le Royaume-Uni menace l’Union Européenne !

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La Banque de France révélait hier ses prévisions de croissance pour 2021, les fixant ainsi à 6.3%. Celles-ci ont ainsi été relevées de un demi-point de pourcentage par rapport aux précédentes estimations, et l’activité retrouverait son niveau de 2019 dès la fin de l’année. Rappelons que la croissance en zone euro est attendue à 5% d’après la Banque Centrale Européenne, ce qui signifie que l’hexagone se dresse en véritable locomotive du bloc. Le Directeur Général de la Banque de France Olivier Garnier note que l’économie française « remonte plus tôt plutôt que plus fort » et estime que « l’enjeu des deux prochaines années est de se préparer pour que la croissance reste proche des 2% plutôt que des 1% ». Si les difficultés persistent (pénuries de mains d’œuvre et dans la chaîne d’approvisionnement, pression inflationniste…), l’institution constate que les ménages dépensent leur épargne accumulée durant la crise et que les entreprises maintiennent un niveau d’investissement élevé (+13%).

GBP

Le Ministre du Brexit David Frost déclarait hier qu’il était nécessaire que l’Union Européenne revoit rapidement sa position dans les négociations relatives au protocole de sortie de l’Irlande du Nord, dans l’optique de trouver une solution favorables aux deux parties. Ce dernier a ainsi brandi l’éventualité d’avoir recours à l’article 16 du protocole, qui permet au Royaume-Uni ou à l’Union Européenne de se dispenser des termes du protocole si l’accord initialement consenti met en péril la situation sur place. Frost déclarait ainsi ce lundi devant le Parlement que les exécutifs du bloc « font une grossière erreur s’ils pensent que nous ne sommes pas prêts à utiliser les mesures de l’article 16 si c’est la seule manière de pouvoir faire bouger la situation ». Le Royaume-Uni attend donc toujours du bloc de réelles négociations, mais la Commission semble peu encline à bouger de sa position.

D’après les données gouvernementales parues ce matin, les employeurs britanniques créaient 214 000 emplois en août. Le nombre total d’employés au niveau national dépasse ainsi désormais son niveau d’avant le premier confinement, alors que les pénuries de mains d’œuvre persistent. Rappelons que le mécanisme de chômage partiel local doit prendre fin ce 30 septembre et qu’il concernait encore 700 000 travailleurs le mois dernier.

Alors que le pays enregistrait hier 30 825 nouvelles infections au COVID-19 (pour un total de 241 644 sur 7 jours, en baisse de 8.4%) et 61 décès (pour un total de 987 sur 7 jours, en hausse de 25.1%), le Premier Ministre Boris Johnson devrait dévoiler ce mardi la manière dont le gouvernement prévoit de déployer sa campagne de vaccination de rappel pour les personnes les plus vulnérables et âgées.

USD

D’après les informations des autorités sanitaires chinoises communiquées ce mardi, les nouvelles infections au COVID-19 ont plus que doublé dans la province du Fujian, située au sud-est du pays et limitrophe de Zhejiang et Guangdong, impliquant ainsi de facto la mise en place de nouvelles mesures pour contenir le virus. Ainsi, le 13 septembre 59 nouveaux cas ont été recensés, contre 22 la veille, et le principal responsable identifié semble être le très contagieux variant Delta.

Nous attendrons dans la journée les chiffres de l’inflation américaine, qui pourraient exploser de nouveau record. En rythme annuel d’août 2020 à août 2021, celle-ci est attendue à 5.3%, toujours bien au-dessus de l’objectif de la Fed (2%). Une lecture haussière pourrait propulser le dollar face à ses contreparties.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

14h30 : IPC (USD)
19h45 : Discours de McCaul (BCE) (EUR)