Le Royaume-Uni aurait envoyé des doses à l’Australie

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L’Agence Européenne des Médicaments a hier corroboré la corrélation « très rare » entre le vaccin d’AstraZeneca et l’apparition de caillots sanguins chez certains patients. Malgré tout l’institution a continué à souligner la balance bénéfice-risque fortement positive du produit. Pour le moment, aucun consensus n’a pu être trouvé par les Ministres de la Santé des pays membres du bloc quant à son utilisation, et de ce fait chacun sera pour le moment responsable de la manière dont il décide d’administrer le vaccin. À noter que, si l’agence rapporte 169 cas de thromboses cérébrales pour l’AstraZeneca, le Responsable de l’analyse des données au sein de l’institution Peter Arlett souligne également 3 cas de caillots repérés en lien avec celui de Johnson & Jonhson.

Toujours du côté des vaccins, d’après une source proche du dossier de Reuters, l’Allemagne devrait prochainement commencer des négociations directes avec la Russie pour son vaccin Sputnik V, dans le cadre où celui-ci serait validé par l’Agence Européenne des Médicaments. Cela intervient alors que la Commission Européenne déclarait hier aux États membres qu’elle ne planifiait pas pour le moment d’échanger avec Moscou concernant un éventuel contrat préliminaire.

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Au Royaume-Uni aussi le vaccin d’AstraZeneca continue de faire parler. Le petit protégé local, réelle fierté du pays et élément essentiel dans la réussite de la campagne de vaccination du pays, suscite le débat. D’après le comité indépendant qui conseille le gouvernement, le pays devrait offrir une alternative au produit Oxford/AstraZeneca pour les moins de 30 ans là où cela est possible. Selon celui-ci, chez les jeunes pour qui le risque d’hospitalisation est moindre, le ratio risque-bénéfice privilégie le choix d’un autre vaccin.

Nous rapportions hier la grogne de l’Australie, qui blâme l’Union Européenne pour leurs problèmes d’approvisionnement en doses. Nous apprenions aujourd’hui dans le Sydney Morning Herald que des centaines de milliers de doses du vaccin AstraZeneca auraient été envoyées depuis le Royaume-Uni vers l’Australie depuis le 28 février. Ces diverses livraisons auraient été gardées sous couverture pour éviter une énième controverse chez les britanniques qui a malgré cela rencontré un franc succès dans l’immunisation de sa population. Le Royaume-Uni semblerait donc plus conciliant quant à l’acheminement de doses que ce que l’Union Européenne voudrait laisser paraitre …
 

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D’après le régulateur américain le variant détecté au Royaume-Uni est devenu la souche dominante circulante aux États-Unis. Rappelons que selon des études scientifiques cette dernière est davantage transmissible et probablement plus mortelle. Rochelle Walensky, Directrice du Centers for Disease Control and Prevention, a annoncé qu’elle concernerait plus de 60 000 infections quotidiennes et qu’il est nécessaire que les efforts dans la vaccination perdurent. Alors que des cas sévères pour la population adulte entre 30 et 40 ans sont enregistrés, Walensky a appelé à la « vigilance pandémique » des États malgré les assouplissements des restrictions sanitaires entrepris.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

13h30 : Compte-rendu de la BCE (EUR)
14h30 : Inscriptions hebdomadaires au chômage (USD)
18h00 : Discours de Powell (Fed) (USD)