La course effrénée à la chancellerie en Allemagne

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D’après une enquête de l’institut de recherche Allensbach instruite par le journal conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, seuls 60% des allemands ayant l’intention de se rendre aux urnes dimanche 26 septembre pour élire le nouveau chef du gouvernement ont déjà déterminé quel candidat bénéficiera de leur vote. Cela marque la grande indécision persistante à seulement 11 jours du vote. À titre comparatif, ils étaient 65% à ce stade en 2017 et 76% en 2013. En cause, deux tiers des électeurs estiment qu’aucun des candidats n’est à la hauteur pour remplacer Angela Merkel. Également, de nombreux répondants envisagent que certains évènements pourraient encore changer la donne d’ici le jour J, notamment en ce qui concerne les éventuelles coalitions qui seront mises en place. Si le candidat conservateur Armin Laschet semble cette semaine gagner du terrain (+2 points de pourcentage dans les intentions de vote), l’actuel Vice-Chancelier et Ministre des Finances Olaf Scholz reste en pole position. La course en tête est extrêmement serrée !

Lors d’une allocution majeure prononcée à Strasbourg ce mercredi (pour un rendez-vous annuel sur l’état du bloc), la Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen a présenté un bilan de l’année écoulée et fait le point sur les défis qui l’attendent. Elle a notamment précisé qu’il était nécessaire d’accélérer le rythme de la vaccination pour éviter la « pandémie des non-vaccinés ». Si à la fin août 70% de la population de l’Union était vaccinée, cela masque certaines inégalités. On constate par exemple au Portugal qu’1.5 dose de vaccin a été injectée par habitant pendant que ce chiffre n’est que de 0.34 en Bulgarie. Pour autant, von der Leyen s’est engagée à donner 200 millions de doses de vaccins supplémentaires aux pays les plus pauvres d’ici la mi-2022 à travers le programme Covax de l’Organisation Mondiale de la Santé. Rappelons que le bloc a déjà promis un don de 250 millions de doses.

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Était publié hier le taux de chômage britannique pour le mois de juillet, à 4.6% (en baisse par rapport au moins précédent, où il était de 4.7%). Les salaires étaient eux en hausse, de 8.3%. Le Ministre des Finances Rishi Sunak s’est montré confiant et a déclaré que ces statistiques montent que les mesures prises relativement à l’emploi fonctionnent.

Ce matin l’inflation britannique paraissait à son plus haut niveau depuis 9 ans. Ainsi, elle atteignait 3.2% au mois d’août en rythme annualisé (contre 2% en juillet). Ce phénomène est principalement dû à un programme gouvernemental mis en place en 2020, le fameux « Eat Out to Help Out ». À l’époque, le gouvernement prenait à sa charge une partie du prix des repas selon certaines conditions, propulsant ainsi à la hausse les prix dans la restauration. Pour autant, le Ministre de la Santé Sajid Javid (qui était auparavant Ministre des Finances) déclarait dans la foulée à la radio BBC qu’il pensait que cette hausse des prix ne sera que temporaire.

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L’indicateur majeur attendu cette semaine était l’inflation américaine pour le mois d’août en rythme annualisé. Celle-ci est finalement tombée à 4%, en-deçà des attentes qui étaient fixées à 4.2%. De quoi relâcher un peu la pression qui est mise sur la Fed quant à un resserrement de sa politique monétaire.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

14h30 : Discours de Schnabel (BCE) (EUR)
17h00 : Discours de Lane (BCE) (EUR)
17h20 : Discours de Balz (Bundesbank) (EUR)