La Banque Centrale Européenne change de cap !

EUR

C’est officiel ! Hier la Banque Centrale Européenne actualisait son objectif d’inflation dans le cadre de sa première revue stratégique depuis 2003. Alors que la BCE visait jusqu’à présent un taux d’inflation proche des 2% d’inflation, mais inférieur, désormais ce seuil de 2% pourra être dépassé temporairement. Cela laisse donc penser que l’institution aura davantage de marge de manœuvre pour l’application du politique monétaire expansionniste et ce malgré les pics inflationnistes constatés actuellement. Auparavant, les investisseurs auraient pu envisager une hausse de ses taux directeurs dans un contexte similaire. L’annonce devrait à terme participer à un affaiblissement de l’euro puisqu’elle sera synonyme d’une politique de taux zéro qui s’établirait davantage sur la durée.

Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal déclarait hier que « le risque d’une quatrième vague rapide » était bien présent dans l’hexagone, appelant ainsi à une vaccination de masse rapidement. Il a appuyé sur le fait que le variant Delta représentait désormais 40% des nouvelles contaminations, contre 20% la semaine passée et que, malgré « des indicateurs hospitaliers qui s’améliorent » les « signaux d’alerte se multiplient ». En l’occurrence, un nouveau Conseil de défense sanitaire sera organisé lundi prochain et le Président Emmanuel Macron pourrait annoncer de nouvelles mesures, notamment à propos des flux aux frontières et de l’obligation vaccinale.

L’Union Européenne déclarait ce matin que le Royaume-Uni était redevable de 47.5 milliards d’euros dans le cadre de son départ du bloc. Le rapport du budget consolidé des Vingt-Sept pour 2020 explique notamment que cette somme est due dans le cadre d’un accord entre les deux parties. Pour autant, il semblerait que le Royaume-Uni ne soit pas entièrement d’accord avec ce montant, puisque d’après les chiffres communiqués par le Financial Times jeudi le Trésor britannique estimerait ce montant entre 40.74 milliards d’euros et 45.40 milliards d’euros. Une différence considérable qui ne manquera pas de faire l’objet de futurs débats entre le bloc et le Royaume-Uni.

GBP

Hier le Ministre des Transports britannique Grant Shapps annonçait qu’à partir du 19 juillet les résidents britanniques entièrement vaccinés et les mineurs seront exemptés de quarantaine au retour d’un pays de la fameuse liste orange. Au Royaume-Uni, c’est pas moins de 65% des adultes qui ont reçu leurs deux doses, rouvrant ainsi les voyages internationaux à des dizaines de millions de personnes. Shapps ajoutait « travailler pour étendre cette approche aux passagers vaccinés d’autres marchés importants, plus tard cet été, comme les États-Unis et l’Union Européenne ». Une annonce pourrait même arriver « d’ici les deux prochaines semaines » expliquait-il, saluant l’initiative du passeport vaccinal européen qui rend les démarches plus faciles alors que les États-Unis n’ont pas de système digitalisé.

Malgré les bonnes nouvelles qui tendent vers un déconfinement total se multiplient, la situation semble compliquée pour le NHS (le service de santé publique local). Le nombre de patients en attente d’un traitement ne cesse d’augmenter, pour atteindre un nouveau record de 5.3 millions. C’est le deuxième mois consécutif qu’un record est atteint, et les estimations tablent sur le fait que ce chiffre pourrait même monter à 7 millions avant la fin de l’année. Sur 3 mois, pas moins de 600 000 patients ont recommencé à avoir recours aux services du NHS. En mai, les statistiques montrent que 67% des patients ont été traités dans un laps de temps de 18 semaines, bien en-deçà du standard habituel fixé à 92%. Le Directeur Général de l’institution Matthew Taylor a ainsi déclaré que les trop nombreuses opérations annulées et l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 cet été auraient un impact direct sur les capacités à fournir des soins.

USD

Aux États-Unis hier paraissaient les inscriptions hebdomadaires au chômage, s’affichant à 373 000 sur la semaine alors que les analystes prévoyaient une baisse du nombre de demandes à 350 000. Le chiffre est en hausse par rapport à la semaine précédente (371 000). Il est cependant important de préciser que le contexte était particulier cette semaine en raison de l’arrivée des vacances et de la fête nationale.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

12h00 : Discours de Lagarde (BCE) (EUR)
12h00 : Discours de Bailey (BoE) (GBP)
13h30 : Discours d’Enria (BCE) (EUR)
15h00 : Estimation du PIB NIESR (GBP)
17h00 : Rapport de la Fed (USD)
18h00 : Balance commerciale (GBP)