Joe Biden face au plus grand défi économique de son mandat

EUR

L’indice PMI manufacturier (indicateur de référence pour mesurer l’activité du secteur) du mois de septembre en zone euro était attendu à 58.7 mais est finalement tombé légèrement en-dessous de ce consensus, à 58.6. À noter que comme partout ailleurs dans les économies développées fortement vaccinées, l’indice de base 50 chute progressivement, puisque nous étions à 61.4 en août. Les difficultés dans les chaînes d’approvisionnement et la pression inflationniste impactent toujours le rythme de la croissance.

En Allemagne, alors que les discussions pour une coalition tripartite avancent, les sociaux-démocrates ont officialisé dimanche leur position après avoir échangé avec les deux autres partis. Ces derniers se déclarent « prêts à créer une entente » avec les Verts et les libéraux-démocrates, expliquait ainsi le secrétaire général du parti Lars Klingbeil. Pour autant, ces deux partis gardent l’éventualité de collaborer avec le rival conservateur, parti de l’actuelle chancelière Angela Merkel. C’est notamment le cas des libéraux-démocrates, qui sont de tradition plus proche de la droite, voire de l’extrême droite. Les Verts semblent être eux à l’extrême opposé du spectre politique des libéraux-démocrates sur de bien nombreux sujets et envisagent donc déjà les concessions à prévoir dans le cadre d’une telle coalition. Si la réunion de dimanche s’est montrée constructive, nous attendrons désormais d’avantage d’annonces suite à une réunion cruciale qui se tiendra demain entre les Verts et les libéraux-démocrates directement.

GBP

Alors que la semaine dernière le Royaume-Uni affirmait l’intention de délivrer des milliers de visas temporaires pour les chauffeurs de poids lourds étrangers ainsi que pour les travailleurs dans l’industrie de la volaille, le Premier Ministre britannique Boris Johnson a affirmé dimanche qu’il n’ouvrirait pas pour autant le robinet de « l’immigration à bas-revenus » incontrôlée qui tire par le bas la qualité des emplois britanniques. Selon lui, c’est aux entreprises d’augmenter les salaires pour attirer davantage de travailleurs à plus hautes compétences. Il estime qu’en l’état le pays « garde le contrôle » sur sa politique migratoire et dispose de davantage de « flexibilité » pour « ouvrir le marché si nécessaire ».

USD

Lors de sa visite à Capitol Hill pour négocier avec les membres du Congrès, le Président américain Joe Biden déclarait vendredi à propos de son plan massif sur les infrastructures que « peu importe si cela sera dans six minutes, six jours ou six semaines : on va le faire ». Le problème étant toujours qu’au sein de son propre parti des Démocrates dissidents refusent de voter en faveur de ce projet. D’un côté certains souhaitent adopter le plus rapidement possible un plan de 1 000 milliards de dollars, de l’autre certains désirent lier ce projet à celui d’un plan budgétaire de plus grande envergure, évalué à 3 500 milliards de dollars. Alors que l’hypothèse d’un compromis pour un plan d’environ 2 000 milliards de dollars voté dans un premier temps a été évoquée, des sénateurs démocrates comme Kyrsten Sinema ou encore Joe Manchin se sont d’ores-et-déjà opposés à une telle initiative. Le bout du tunnel est encore loin, pour ce qui s’annonce déjà comme le plus grand projet et défi économique des débuts du mandat de Joe Biden.

Nous attendrons aujourd’hui l’intervention de la Représentante américaine au Commerce Katherine Tai, qui explicitera la position commerciale du pays face à la Chine. Rappelons que durant le mandat de Donald Trump la Chine avait pris des engagements commerciaux, notamment au niveau des importations depuis les États-Unis, qu’elle n’a pas respecté. En août, elle n’avait atteint que 62% de l’objectif fixé, selon les données compilées par le Peterson Institute for International Economics.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

12h00 : Réunion de l’OPEP (USD)
12h00 : Réunion de l’Eurogroupe (EUR)