Incertitudes autour de la politique monétaire de la Fed !

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Alors que l’Union Européenne et les États-Unis s’opposent depuis 2004 devant l’Organisation Mondiale du Commerce vis-à-vis des aides publiques jugées illégales versées aux avionneurs Boeing et Airbus, les deux parties ont conjointement annoncé hier un accord pour une trêve de 5 ans afin de régler ce conflit. Cette annonce va évidemment dans le sens d’un adoucissement des relations entre Bruxelles et Washington, et marquera une nouvelle ère où, sous Joe Biden, les États-Unis pourraient être plus ouverts à une collaboration économique internationale.

Nous surveillerons en fin d’après-midi le discours de la Présidente de la Banque Centrale Européenne Christine Lagarde.

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Le Royaume-Uni enregistrait hier 11 625 nouveaux cas de COVID-19, soit son bilan le plus élevé depuis la mi-février. Sur une semaine les cas sont en hausse de 34.8%, et s’affichent à 18 700. Sur la seule journée d’hier, c’est 27 décès qui ont été recensés (soit un total de 91 sur 7 jours pour une hausse de 44.4%). Actuellement 59.8% de la population adulte britannique est vaccinée d’une dose, et 81.9% a reçu ses deux doses. Au regard des chiffres qui évoluent dans le mauvais sens, la mutation indienne du virus continue d’inquiéter, et ce malgré le taux de vaccination très élevé.

Pour autant, cette fameuse vaccination continue d’être le dernier rempart face à virus. En effet, le laboratoire AstraZeneca annonçait ce mardi que son vaccin était efficace contre la mutation indienne du virus. C’est d’après une étude menée par l’Université d’Oxford (qui a développé le vaccin en partenariat avec le laboratoire anglo-suédois), qu’il a été prouvé que le vaccin développé par AstraZeneca, mais aussi celui développé par Pfizer, offraient une protection à hauteur de 90% contre les hospitalisations liées à ce variant. Un chiffre rassurant puisque que l’Organisation Mondiale de la Santé avertissait vendredi dernier que cette mutation devenait la plus dominante à l’échelle mondiale.

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De son côté, le principal conseiller en maladies infectieuses du gouvernement américain, le Docteur Anthony Fauci, expliquait hier en conférence de presse que le variant indien du coronavirus était à l’heure actuelle la plus grande menace au plan des États-Unis d’éradiquer le virus sur son territoire national. Il alarme notamment face à sa « contagion sans conteste plus forte » ainsi que « l’augmentation du risque de développer des formes graves ».

D’ailleurs, alors que la campagne de vaccination américaine bat son plein, l’objectif que s’était fixé Joe Biden pour le 4 juillet (la fête nationale) devrait ne pas être atteint. En effet, le Président s’était engagé à vacciner au moins 70% des adultes d’une dose à cette date. La Maison Blanche a admis que ce taux de vaccination devrait être atteint pour les plus de 27 ans, mais pas pour les plus de 18 ans. Pour autant, l’effort fait depuis la prise de pouvoir de Biden est immense et les États-Unis restent l’un des pays où le taux de vaccination est le plus élevé au monde.

Au niveau économique, c’est évidemment le très suivi discours de Jerome Powell qui concentrait l’attention des investisseurs. Rappelons que ces derniers s’attendent à un changement prématuré de la politique monétaire expansionniste de la banque centrale dans les mois à venir suite au dernier communiqué en date de l’institution, qui avait provoqué une forte hausse du dollar. Devant la Chambre des Représentants, Powell a malgré tout rassuré les investisseurs et réaffirmé qu’à l’heure actuelle il serait complétement précoce de modifier la politique monétaire de la Fed. De quoi calmer les ardeurs des « dollars-bulls », ceux qui prévoyaient d’acheter le billet vert. Malgré tout, certains analystes estiment que les propos de Powell ne sont que de la poudre aux yeux, et que le jour où la politique monétaire sera ajustée pourrait arriver plus rapidement que prévu. Cela fait d’ailleurs sens que la Fed dégaine en premier parmi les banques centrales majeures, puisque les États-Unis présentent un taux de vaccination bien plus élevé qu’en Europe et que le déconfinement a commencé avant. Nous serons donc très attentifs aux différents signaux que pourraient envoyer les membres du directoire de la réserve fédérale.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

15h10 : Discours de Bowman (Fed) (USD)
15h30 : Discours de Woods (BoE) (GBP)
15h45 : PMI services (juin) (USD)
17h00 : Discours de Bostic (USD)
18h00 : Discours de Lagarde (EUR)
22h30 : Discours de Rosengren (Fed) (USD)