EUR

Lors de sa réunion du jour, il est attendu que la Banque Centrale Européenne monte son taux directeur de 25 ou 50 points de base, dans l’optique d’endiguer l’inflation. La décision ainsi que le discours de la Présidente de l’institution Christine Lagarde seront d’autant plus surveillés dans le contexte de faillites bancaires qui entraine de l’instabilité sur les marchés. Rappelons que ces dernières sont directement liées aux remontées abruptes des taux des banques centrales. La folie autour de Crédit Suisse ces derniers jours, dont l’action a atteint un plus bas niveau historique et accumule une perte de 98% par rapport à son niveau le plus haut, avait plombé l’euro et laisse planer le doute quant à une contagion sur le vieux continent. Il est cependant à noter que ce matin Crédit Suisse annonçait prendre des « mesures décisives » pour renforcer ses liquidités en empruntant 50 milliards de francs suisses auprès de la Banque Nationale Suisse : une première mondiale depuis 2008 et la crise financière. Cela vient calmer temporairement la frénésie des marchés mais les interrogations persistent pour l’évolution des évènements à moyen et long terme. Les banques centrales parviendront-elles à lutter contre l’inflation avec une politique de taux directeurs élevés, au risque de mettre en danger le système bancaire mondial, ou au contraire accepteront-elles finalement un paradigme où la forte augmentation des prix est un des acquis de notre économie ? Une chose est sûre, la réunion de la BCE aujourd’hui marquera un tournant.

GBP

Nous apprenions ce matin via le quotidien « i » que les travailleurs du NHS, le système de santé britannique, et le gouvernement ont trouvé un accord sur leurs salaires. Il n’est pour le moment pas précisé si cela concerne uniquement les infirmiers et ambulanciers, ou s’il concerne également d’autres branches du NHS, tels que les aides-soignants et médecins juniors. C’est un évènement majeur après de nombreux mois de grèves et de protestations.

USD

D’après les propriétaires chinois de l’application TikTok, ByteDance, l’administration Biden aurait posé un ultimatum : soit vendre leurs parts dans la société, soit faire face à une interdiction sur le marché américain. Les raisons avancées par les officiels américains seraient les craintes liées au fait que les données des 100 millions d’utilisateurs sur le territoire pourraient être transmises au gouvernement chinois. C’est la première fois qu’une telle menace à l’encontre de TikTok est brandie sous la présidence de Joe Biden. Rappelons que Donald Trump avait intenté une action similaire en 2020, qui avait été repoussée par les instances américaines. D’après ByteDance, ces derniers possèdent uniquement 20% des parts de l’entreprise, contre 20% pour ses employés et 60% pour divers investisseurs à travers le monde.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

13h30 : Permis de construire (USD)
14h15 : Décision de politique monétaire de la BCE (EUR)
14h45 : Discours de Lagarde (BCE) (EUR)