EUR

Une délégation de hauts diplomates européens est arrivée à Kiev ce jeudi dans l’optique de promouvoir davantage d’aides à l’Ukraine et d’évoquer d’autres sujets stratégiques majeurs, tels que les besoins énergétiques du pays ou encore de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. C’est le premier rendez-vous de ce type sur le sol ukrainien depuis l’invasion russe le 24 février dernier et il s’inscrit dans un contexte d’une implication grandissante de l’Ouest dans le conflit – un sujet sensible pour des pays qui ne veulent pas admettre être impliqués directement pour éviter une escalade. Demain, la Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen et le Président du Conseil Européen Charles Michel rencontreront le Président ukrainien Volodymyr Zelensky. La discussion sera forcément tournée autour du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne. Le pays souhaite l’accélérer mais le chemin à parcourir reste long avant que toutes les conditions requises soient remplies.

Nous attendons en ce début d’après-midi la conférence de presse de la Présidente de la Banque Centrale Européenne Christine Lagarde ainsi que la mise-à-jour de la politique monétaire de l’institution. Ces deux évènements seront fortement suivis par les investisseurs qui attendent beaucoup de la banque centrale, ce qui explique en grande partie le rebond de l’euro depuis la fin d’année dernière. Si Lagarde se montre modérée dans son discours quant aux futures hausses de taux, le soufflet pourrait retomber et une correction serait alors observée.

GBP

Hier marquait au Royaume-Uni la plus grosse journée de grève depuis plus de 10 ans. Conséquence de la forte inflation et des salaires qui n’augmentent pas assez, près de 500 000 travailleurs du secteur public se sont ainsi mis en grève. Malgré tout, le gouvernement ne semble pour le moment pas prêt à céder à la pression et reste fidèle à sa politique budgétaire frugale destinée à redresser les finances du pays.

La Bank of England devrait également se prononcer quant à sa politique monétaire en ce début d’après-midi. Il est attendu qu’elle relève ses taux directeurs à un plus haut de 14 ans, à 4% (contre 3.5% actuellement). Là aussi, le discours du gouverneur Andrew Bailey sera attentivement analysé car l’économie britannique se porte très mal et que la banque centrale va rapidement être limitée dans son champ d’action.

USD

La Réserve fédérale a annoncé hier une nouvelle augmentation de ses taux d’intérêt dans le but d’étouffer la flambée des prix : +25 points de base, ceux-ci étant désormais fixés dans la zone de 4.5-4.75%. Pour autant, l’annonce a été synonyme d’un nouvel affaiblissement pour le dollar. Le billet vert a en effet souffert des propos tenus par le Président de l’institution Jerome Powell. Ce dernier a pour la première fois évoqué la future baisse des taux directeur, en expliquant que cela ne serait pas pour cette année « en tenant compte des données actuelles ». Pour autant, le simple fait d’évoquer cette hypothèse a été vu par les investisseurs comme une manière pour la Fed de préparer le terrain pour cette éventualité dans le cas où l’économie montrerait des signes de faiblesses (notamment au niveau de la croissance et du marché de l’emploi). Dans son discours, on comprend également que le niveau maximal des taux sera très prochainement atteint et que la marge de manœuvre de la banque centrale est presque épuisée. La prochaine réunion de mars verra très probablement la dernière hausse, et elle devrait de nouveau être de 25 points de base.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

13h00 : Politique monétaire de la BoE (GBP)
14h15 : Politique monétaire de la BCE (EUR)
14h45 : Discours de Lagarde (BCE) (EUR)
15h15 : Discours de Bailey (BoE) (GBP)
16h00 : Commandes de biens durables (USD)