Covid-19 : le Portugal au bord du gouffre EUR D’après le Premier Ministre portugais Antonio Costa, le pays traverse une phase critique de la pandémie, avec des hôpitaux engorgés, un manque de matériel et de personnel hospitalier et des pénuries d’oxygène. Longtemps relativement laxiste sur ses mesures sanitaires, le pays recense aujourd’hui le nombre de cas de Covid-19 par habitant le plus élevé du monde. Le Premier Ministre estime que la raison de cette poussée du virus est principalement l’apparition du variant britannique, très virulent dans le pays. « La situation n’est pas mauvaise, mais terrible » déclarait ainsi Costa à TVI, en ajoutant que cela durerait encore « quelques semaines de plus ». L’Allemagne déclarait hier qu’elle était prête à aider le Portugal et a ainsi envoyé des experts médicaux pour analyser le type de support nécessaire. Mais ces efforts sont vains d’après Costa, qui déplore le fait que « dans tout ce que le Portugal a demandé, malheureusement ils n’ont pas de disponibilités, pas de docteurs, pas d’infirmiers ». GBP La tension monte ce jeudi alors que l’Union Européenne se bat pour obtenir les doses de vaccin qui lui sont dues et pour lesquelles elle a payé. En effet, la demande du bloc de recevoir des doses du vaccin d’AstraZeneca produites au Royaume-Uni, ne passe pas outre-Manche. Le Ministre Michael Gove déclarait ce matin à la radio LBC que le pays « doit s’assurer que les stocks de vaccins qui ont été achetés et payés, produits au Royaume-Uni, soient livrés ». À la question de savoir si le pays prévoyait d’empêcher la diversion de doses du Royaume-Uni vers le vieux continent, Gove a répondu sans répondre en expliquant que le point le plus important était que le Royaume-Uni reçoive ses commandes à temps. De son côté Boris Johnson se rend aujourd’hui en Écosse pour tenter de contenir le mouvement d’indépendance grandissant. En effet, les sondages montrent désormais depuis quelques temps qu’une majorité d’écossais sont en faveur de l’indépendance du pays. Si le référendum de 2014 était un échec, le fiasco du Brexit et plus récemment la gestion de la pandémie laissent un goût amer aux écossais et pourraient mettre à mal une union vieille de 314 ans entre l’Angleterre et l’Écosse. En amont de sa visite, le Premier Ministre a mis en avant le fait que, en tant que membre du Royaume-Uni, l’Écosse disposait d’un accès prioritaire au vaccin développé par l’Université d’Oxford et AstraZeneca. En parallèle Nicola Sturgeon, la cheffe du gouvernement semi-autonome écossais, s’est montrée particulièrement dubitative quant à la venue de Johnson, qu’elle a jugé « non-essentielle ». USD À l’issue de sa dernière réunion, la Fed a décidé de laisser son taux directeur principal inchangé, entre 0 et 0,25%. Elle note dans son communiqué que « le rythme de reprise économique et de l’emploi a ralenti ces derniers mois », particulièrement sur les secteurs les plus touchés par la pandémie. Elle déclarait également que « la crise sanitaire continue de peser sur l’activité économique et présente des risques importants pour les perspectives économiques », ce qui laisse envisager un maintien de cette politique monétaire ultra-accommodante pendant de nombreuses années encore. L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE 13h00 : Inscriptions hebdomadaires au chômage (USD) 16h00 : Ventes de logements neufs (USD) 16h00 : Discours de Wuermeling (Bundesbank) (EUR) 18h15 : Discours de Schnabel (BCE) (EUR)