Boris Johnson attentiste face au variant indien

EUR

Le laboratoire Sanofi a annoncé hier que son vaccin, développé en collaboration avec le laboratoire britannique GSK, entre en dernière phase d’essai clinique après avoir dévoilé mi-mai des résultats positifs lors de la seconde phase menée sur une centaine de personnes. Le groupe pharmaceutique français a alors déclaré dans un communiqué qu’il débutait une étude internationale de phase 3 pour évaluer l’efficacité de leur produit. Ces essais seront effectués auprès d’environ 35 000 volontaires dans de nombreux pays du monde. Ce sérum fonctionne sur la base d’une protéine recombinante, une technologie différente des vaccins déjà approuvés. Son développement ayant connu des remous, le lancement est attendu pour la fin de l’année 2021 dans l’hypothèse où les autorités valident sa commercialisation. Olivier Bogillot, le Président de Sanofi France, déclarait hier avec conviction sur BFMTV que « Sanofi est le seul laboratoire qui a deux candidats vaccins en développement avec sa propre recherche interne » sans « passer par une biotech » puisqu’il « travaille vraiment avec ses propres chercheurs ».

Le Président français Emmanuel Macron a réitéré hier lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président rwandais Paul Kagame à Kigali que la France était sur la bonne voie pour livrer 30 millions de doses de vaccins contre le COVID-19 à l’Afrique d’ici la fin de l’année. L’Allemagne devrait fournir également 30 millions de doses et, collectivement, l’Union européenne fournira plus de 100 millions de doses à l’Afrique cette année. Macron a expliqué que l’expédition des vaccins vers l’Afrique n’est pas seulement un devoir moral mais surtout dans l’intérêt du monde afin d’empêcher la résurgence de nouvelles variantes virales.

Dans un entretien à Reuters publié ce matin, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne, expliquait que l’économie de la zone euro avait atteint un tournant. Selon elle, la hausse récente des coûts de l’emprunt reflète une amélioration des indicateurs économiques fondamentaux. Rappelons que l’institution devra se réunir le 10 juin pour décider quant au futur de sa politique monétaire. S’il est peu probable qu’elle change de cap pour le moment, les investisseurs paieront une grande attention au discours de sa Présidente Christine Lagarde. Une indication quant à une normalisation prématurée de la politique monétaire pourrait renforcer l’euro.

GBP

On apprenait hier d’après les données de Public Health England que sur une semaine le Royaume-Uni comptabilisait 6 959 cas du variant indien du COVID-19. Ce chiffre a donc doublé par rapport à la semaine précédente. Le Premier Ministre Boris Johnson a alors averti dans la foulée que l’Angleterre devra peut-être attendre plus longtemps que prévu avant que les dernières restrictions mises en place soient levées. Il expliquait ainsi « ne rien voir actuellement dans les données qui suggère devoir dévier du plan de déconfinement, mais il sera peut-être nécessaire d’attendre ».

USD

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont continué à reculer aux États-Unis, selon les données publiées jeudi par le département du Travail. En effet, 406 000 personnes se sont inscrites entre le 16 et le 22 mai pour recevoir une allocation chômage, ce qui représente une baisse de 38 000 personnes par rapport à la semaine précédente. Ce niveau est tout de même près de deux fois plus élevé qu’avant la pandémie. Le nombre total de bénéficiaires d’une allocation chômage, en comptant les aides mises en place pour faire face à la pandémie, était de 15.8 millions de personnes début mai, en baisse également. Mais ces aides devraient bientôt s’envoler pour beaucoup d’américains au chômage, puisque la quasi-totalité des États républicains a décidé de les réduire ou de les supprimer dès cet été. Selon eux, ces aides inhabituellement généreuses incitent les chômeurs à rester chez eux plutôt qu’à chercher un emploi alors que beaucoup d’employeurs peinent à recruter, notamment aux postes les moins qualifiés, et donc les moins bien rémunérés.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

13h00 : Discours d’Enria (BCE) (EUR)
15h45 : Indice de PMI de Chicago (USD)