Boosté par la Fed, le dollar se renforce !

EUR

Alors que selon le plan dévoilé il y a quelques semaines par le gouvernement le couvre-feu devait être levé le 30 juin et l’obligation du port du masque en extérieur d’ici début juillet, le Premier Ministre Jean Castex annonçait hier à l’issue du Conseil de défense sanitaire la fin du port du masque en extérieur dès aujourd’hui, et avançait la date de fin du couvre-feu partout en France au dimanche 20 mai. Ce changement précoce s’explique par l’amélioration de la situation sanitaire. Malgré tout, dans certaines circonstances et dans certains lieux propices aux rassemblements, Castex a tout de même précisé que le masque devra continuer à être porté, comme par exemple dans les « lieux bondés », les « marchés », les « files d’attente » ou encore les « enceintes de stades ». Les préfectures devraient établir des listes de lieux à l’extérieur où cela s’appliquera, mais les autorités misent sur la responsabilité et le bon sens de chacun.

Le laboratoire pharmaceutique allemand CureVac a ce mercredi révélé les résultats décevants des essais cliniques de son vaccin basé sur l’ARN messager. En effet, le produit s’avère seulement efficace à 47%, soit l’un des taux d’efficacité les plus faibles parmi les vaccins testés. Selon la société, c’est notamment les mutations du virus qui ont altéré l’efficacité de leur produit. L’action CureVac, listée sur le Nasdaq, chutait d’environ 50% suite à cette annonce. En effet, CureVac prévoit de produire 300 millions de doses de son vaccin en 2021 et 1 milliard en 2022, notamment grâce à ses partenariats avec Bayer et GlaxoSmithKline. Cependant, cette terrible nouvelle sème le doute quant à la viabilité de ces objectifs.

GBP

Avec pas moins de 9 055 cas recensés hier au Royaume-Uni, les britanniques sont toujours plus inquiets d’une nouvelle poussée du virus. C’est le bilan le plus élevé depuis le mois de février. D’après une étude de l’Imperial College London publiée ce jeudi, la rapide progression du variant indien du COVID-19 aurait été responsable d’une hausse de 50% des cas depuis le mois de mai. Si le nombre de décès reste relativement faible (9 sur la journée d’hier et 66 sur 7 jours), les contaminations évoluent donc toujours à un rythme frénétique. Sur 7 jours, elles sont en hausse de 31.8%. Avec 80% de la population adulte ayant reçu une première dose, difficile d’analyser la situation : comment se traduiront ces contaminations sur les chiffres des hospitalisations ?

Malgré l’incertitude autour de ces contaminations, le Royaume-Uni envisage d’alléger ses restrictions de voyage pour les personnes ayant reçu leur deux doses de vaccin. En effet, la pression monte en ce sens sur le gouvernement, notamment du côté de l’industrie du voyage. Les compagnies aériennes, Ryanair en chef de file, envisagent d’ailleurs une action légale à l’encontre du gouvernement, accusé d’adopter une posture trop stricte. Initialement, l’industrie espérait que le Royaume-Uni et sa rapide campagne de vaccination aurait été un pionnier dans la libéralisation des voyages post-COVID. Mais il n’en n’est point, puisque le pays s’est finalement avéré être l’un des plus stricts à ce sujet en occident. Dans l’optique de mettre de l’eau dans son vin, d’après les sources du Daily Telegraph, le Royaume-Uni pourrait ainsi permettre prochainement aux voyageurs entièrement vaccinés d’être exemptés de quarantaine, voire même de tests.

En parallèle, le Ministre de la Santé Matt Hancock annonçait hier que le personnel des maisons de retraite devra à partir du mois d’octobre obligatoirement se faire inoculer. Cette mesure reste soumise à l’obtention de l’aval parlementaire. À ce jour, les données montrent que 50 000 employés du secteur n’ont pas été vaccinés. Le gouvernement envisagerait même d’étendre cette obligation au personnel de son service de santé publique, le NHS. Cette décision controversée pourrait entrainer une vague de départ dans un secteur déjà malmené par la crise sanitaire …

USD

C’est un véritable coup de tonnerre qui a marqué un important renfort du dollar depuis hier ! La Fed, si elle a laissé sa politique monétaire inchangée, a constaté une nouvelle fois que l’inflation continuait d’augmenter, puisqu’elle s’affiche désormais au-dessus des 3% ! L’objectif de 2% de l’institution est donc largement dépassé. Cette dernière a également relevé ses prévisions de croissance pour 2021, de 6.5 à 7%, soulignant la forte reprise de l’économie. Les membres de la banque centrale ont donc globalement avancé leurs estimations de normalisation de la politique monétaire, qui pourrait désormais intervenir progressivement dès 2022 ! Les analystes estiment que la Fed pourrait même commencer à évoquer un éventuel « tapering » dès sa prochaine réunion, en septembre.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

14h30 : Chiffres du chômage (USD)
14h30 : Discours de Lane (BCE) (EUR)
16h00 : Discours de Elderson (BCE) (EUR)