Powell: “Pire récession depuis la Seconde Guerre Mondiale” !

EUR

Un rapport publié ce mercredi par le cabinet McKinsey révèle que les banques européennes sont sévèrement touchées par le contexte actuel et pourraient connaitre une crise plus importante que celle de 2008, avec une chute des revenus de près de 42% sur la période 2020-2021. Le cabinet s’appuie sur un scénario de baisse de 11% du PIB en zone euro pour 2020.

L”inflation en zone euro, parue ce matin, est toujours en baisse. À 0.3% sur un an, le chiffre atteint son niveau le plus bas depuis 2016 et est le reflet du ralentissement de la demande économique ainsi que de la chute du prix de l’énergie.

GBP

Rishi Sunak, Ministre des Finances, n’a pas pris de pincettes lors de son intervention télévisée d’hier. Il a ainsi annoncé que lorsque l’épisode pandémique sera derrière le Royaume-Uni, c’est près de 3 millions de britanniques qui pourraient se retrouver sans emploi. Le taux de chômage devrait ainsi monter jusque’à au moins 10%, malgré les aides mises en place par l’État, son niveau le plus élevé depuis les années 90. Une donnée à mettre en parallèle au taux de 3.9% en avant-crise. D’après lui, le pays va vivre une terrible récession “comme la nation n’a jusqu’à présent jamais vu”.

D’ailleurs, l’inflation est aussi à la peine outre-Manche avec sa plus forte chute en une décennie. Elle souffre des mêmes symptômes que chez les voisins européens.

Nous attendrons dans l’après-midi l’intervention de Andrew Bailey, Gouverneur de la Bank of England. Rappelons qu’il a remplacé Mark Carney le 15 mars à la tête de l’institution, et pourrait donc adopter une nouvelle ligne directrice. Celui-ci devrait certainement revenir sur les déclarations récentes concernant l’éventuelle mise en place de taux négatifs, même s’il avait déclaré il y a une semaine que, s’il ne fallait exclure aucun scénario, cela n’était pas une option envisagée pour le moment.

USD

La réunion de l’OMS, réunissant les 194 pays membres, se clôturait hier et aboutissait sur l’adoption d’une résolution prévoyant une “évaluation indépendante” de la réaction de l’organisation face au Coronavirus. Ce texte, approuvé par consensus, prévoit d’évaluer de façon impartiale l’action internationale qui a été entreprise, dans l’optique d’améliorer les capacités mondiales de prévention, de préparation et de riposte face aux pandémies.

Sous les projecteurs économiques, c’est Jerome Powell, (Président de la Fed) qui était auditionné hier devant le Comité bancaire du Sénat. “L’étendue et la rapidité de la crise sont sans précédent moderne, significativement pires que toute récession depuis la Seconde Guerre mondiale” déclarait-il. Néanmoins, il affirme que l’économie pourrait se redresser d’ici la fin d’année avec une reprise accélérée par rapport à l’épisode de la Grande Dépression des années 30. Il a réitéré que celle-ci dépendrait de la vitesse à laquelle un vaccin serait trouvé.

Aux côtés de Powell, c’est Steven Mnuchin qui devait aussi défendre ses actions devant le Sénat. Il estimait aussi que la mise à l’arrêt de l’économie posait un “risque de dommages durables” mais que la réouverture devait se faire de “manière équilibrée et sans danger”. Paradoxal quand l’on sait que le Président presse les États et les entreprises, ce malgré la mise en garde de l’opinion scientifique.

Nous attendrons aujourd’hui les données sur les stocks de pétrole dans l’après-midi, et le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed dans la soirée.

L’AGENDA ÉCONOMIQUE DE LA JOURNÉE

15h30 : Discours d’Andrew Bailey (BoE) (GBP)
16h30 : Stocks de pétrole brut (USD)
20h00 : Minutes de la Fed (USD)